Qu’est-ce qu’un autodidacte ? Le dictionnaire Larousse le définit comme étant quelqu’un qui s’instruit par lui-même, sans professeur. Saviez-vous que Charlie Munger, le partenaire de Warren Buffett, a fait sa marque dans le domaine de l’investissement après avoir étudié les mathématiques, la météorologie et en ayant finalement gradué en droit ? Saviez-vous également que George Soros, un milliardaire étant une figure emblématique du monde de l’investissement, a terminé l’université avec une maîtrise en philosophie ? Il existe plusieurs exemples de gens ayant connu du succès en investissement sans qu’ils ne possèdent de connaissances académiques propres à ce domaine. Dans cette nouvelle série d’articles que j’appellerai «L’investisseur autodidacte», je partagerai des réflexions et des conseils afin de vous aider à devenir de meilleurs investisseurs. Je crois fermement que le succès est à la portée de tous à condition d’y consacrer les efforts nécessaires et d’avoir accès aux bonnes ressources.

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m’appelle Mathieu Martin, j’ai 27 ans et je suis présentement investisseur à temps plein. J’ai passé de nombreuses années à travailler pour les entreprises de mes parents tout en ayant, en parallèle, du succès en tant que joueur de poker en ligne. Mon parcours en investissement boursier s’est amorcé en mars 2014 alors que j’ai suivi les traces de Philippe Bergeron-Bélanger (co-fondateur d’Espace MicroCaps) en commençant à investir dans les microcaps. J’ai réussi à multiplier mon capital de départ par plus de 3 fois en moins de 3 ans et ce, en n’ayant aucune formation académique en comptabilité ou en finance. C’est grâce à mes capacités d’autodidacte que j’ai su apprendre les rudiments de l’investissement et j’espère pouvoir vous transmettre cette curiosité et ce goût de l’apprentissage.

Pour moi, la gestion des émotions et l’éthique de travail sont des points très importants sur lesquels j’essaie de m’améliorer chaque jour. J’aimerais donc débuter en vous partageant les 7 traits de personnalité qui, à mon avis, sont capitaux afin de permettre à l’investisseur autodidacte de connaître du succès.

1. Il consacre le temps nécessaire

L’investisseur autodidacte comprend que la maîtrise d’un domaine requiert du temps et des efforts. Il organise donc son horaire de façon à consacrer du temps à l’apprentissage ainsi qu’à la recherche et diligence raisonnable sur des opportunités d’investissement potentielles. Il se peut qu’il soit très occupé, mais il fait les sacrifices nécessaires puisqu’il comprend qu’il n’existe pas de raccourcis vers le succès.

2. Il suit ses positions de près

L’investisseur autodidacte comprend l’importance de connaître les compagnies composant son portefeuille mieux que quiconque dans le marché. Cela lui permet de prendre des décisions justes et rapides lorsque de la nouvelle information devient disponible (communiqué de presse, états financiers, etc.). Il s’assure d’utiliser les bons outils, tels que Conference Call Transcripts et les forums de discussion, afin d’être toujours au fait des derniers développements dans le marché.

3. Il n’a pas peur de parler à l’équipe de direction

Lorsqu’il effectue sa diligence raisonnable, l’investisseur autodidacte tente presque toujours de communiquer avec l’équipe de direction de l’entreprise pour poser ses questions. Cette démarche lui permet d’obtenir une compréhension supérieure des rouages de l’entreprise. Puisqu’il comprend mieux les enjeux entourant l’entreprise que les autres participants dans le marché, l’investisseur autodidacte est capable de prendre de meilleures décisions d’achat ou de vente sur les titres dans son portefeuille ou sur sa liste de titres à surveiller.

4. Il entretient et bâtit un bon réseau de contacts

L’investisseur autodidacte comprend qu’il est difficile de dénicher les bonnes opportunités seul. C’est pourquoi il participe activement sur des forums de discussions en ligne, il se déplace dans les événements 5à7 et lorsque c’est possible, dans les conférences internationales. Il s’entoure d’investisseurs qui sont meilleurs que lui-même afin de toujours continuer d’apprendre et de découvrir quelles sont les meilleures idées d’investissement des gens autour de lui.

5. Il cherche toujours à s’instruire davantage

L’apprentissage est au cœur de la stratégie de l’investisseur autodidacte. Comme il ne possède pas nécessairement de formation en comptabilité ou en finance, il est curieux et fait des recherches pour tenter de comprendre les différents concepts financiers. Il fait beaucoup de lecture dans les livres et sur Internet, et n’a pas peur de poser des questions à son entourage ou sur les forums de discussion lorsqu’il a de la difficulté avec certaines notions.

«Un investissement dans la connaissance paye le meilleur intérêt.»

– Benjamin Franklin

6. Il laisse ses émotions de côté

Lorsqu’il effectue sa diligence raisonnable sur une compagnie cotée en bourse, l’investisseur autodidacte s’assure que son processus de décision est rationnel. Il doit bien comprendre les fondamentaux de l’entreprise et s’assurer de payer un juste prix. Par la suite, il ne laisse pas ses émotions interférer avec sa thèse d’investissement, et il ne se soucie pas des fluctuations de prix à court terme. Il comprend qu’à long terme, le prix de l’action sera déterminé par la performance fondamentale de l’entreprise. Cela lui procure la conviction de conserver les titres dans son portefeuille malgré les fluctuations de prix, tant et aussi longtemps que les fondamentaux respectent les critères qu’il a établis au départ.

7. Il est sceptique et ne se fie pas aveuglément aux autres

Comme il fait du réseautage, participe sur les forums de discussion et contacte régulièrement les équipes de direction des compagnies, l’investisseur autodidacte est bombardé d’opportunités d’investissement variées. Cependant, il comprend l’importance de se concentrer sur ses meilleures idées d’investissement et il dit constamment non aux opportunités qui ne sont pas extraordinaires. Ses critères d’investissement sont stricts et il n’en déroge pas. Il est ouvert d’esprit, mais regarde les nouvelles opportunités d’un œil parfois sceptique. Finalement, il reconnaît que les gens dans son entourage sont très enclins à lui recommander d’acheter un titre, mais peu susceptibles de lui dire quand le vendre. De ce fait, il s’assure de toujours effectuer sa propre diligence raisonnable afin de bien déterminer les paramètres d’achat ou de vente propres à sa stratégie d’investissement.

Si tout comme moi, vous désirez parfaire vos connaissances en investissement, je vous invite à lire notre excellente sélection d’articles éducatifs ou de venir discuter sur notre forum de discussion en français. Également, ne manquez pas nos événements de réseautage qui se tiennent à Montréal et qui attirent plus de 60 investisseurs passionnés sur une base régulière. Le prochain événement aura lieu en avril (date à déterminer).

Le mois d’avril s’annonce chargé avec deux conférences microcaps d’envergure auxquelles Philippe et moi participerons: The MicroCap Conference à New-York le 4 avril, ainsi que le Planet MicroCap Showcase 2017 à Las Vegas du 26 au 28 avril. Dans mon prochain article, je vous ferai part de ma préparation en vue de ces conférences.

Au plaisir de communiquer avec vous bientôt,

Mathieu